Comité de Défense d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau

Compte rendu de l’Assemblée Générale 2016

 L’Assemblée générale du CDAS s’est tenue le Samedi 15 avril 2016 à 15 heures à l’Hôtel de l’Aigle Noir 27, place Napoléon Bonaparte, 77300Fontainebleau sur l’ordre du jour suivant :

1.  Rapport moral et rapport d’activités
2.  Rapport financier de l’exercice 2015,
3.  Élection des administrateurs,
4.  Questions diverses.

La séance est ouverte à 15h sous la présidence de Mme Nizart, Mme Vincent est secrétaire de séance.
Conformément aux listes d’émargement, le nombre de présents et représentés est de 85 personnes. Aucun quorum n’étant requis la séance peut se dérouler valablement.


 1 --- Rapport moral et rapport d’activités
Présentation par Mme Jacqueline Nizart, présidente

RETROSPECTICE DE 45 ANS D’ACTIONS

 Tout d’abord un grand merci à Richard Duvauchelle qui nous accueille à nouveau généreusement dans ses magnifiques salons.

Nous célébrons cette année les 45 ans d’existence du Comité.
 Les années 70 . C’est en 1971 que devant des destructions massives et la menace d’un Plan d’Occupation des Sols catastrophique qui mettait Fontainebleau en coupe réglée, un groupe de Bellifontains sur l’initiative de Georges Galipon se constitue en association sous la présidence de Mme d’Aboville et entreprend de faire l’inventaire du patrimoine de la ville.

Une grande exposition photographique est organisée au Parc Sainte-Marie, petit château Louis-Philippe en retrait de l’Avenue de la Gare et dont le parc touche la forêt domaniale.

Dès 1972, le Comité obtient le classement non-aedificandi de l’enclos des Fontaines, lieu où sortent les sources qui alimentent l’aqueduc François 1er au pied du Mont Ussy, dans le quartier des Pleus.

Adresse de la maison des compagnons

 La même année, le Comité dépose un recours en annulation d’un permis de construire deux grandes barres d’immeubles à l’emplacement de l’ancienne propriété du Parc Sainte-Marie. Recours victorieux qui permettra de remplacer ce projet traumatisant par six immeubles mieux intégrés dans ce paysage résidentiel en bordure de la forêt domaniale.

 1973, un évènement de première importance pour le Comité qui s’engage dans l’acquisition et la restauration de la Maison des Compagnons. Une Société Civile est constituée à l’initiative du Comité de Défense qui en est le principal porteur de parts. Le but est de sauver cet immeuble de la démolition, d’en faire un chantier didactique et d’empêcher la percée d’une nouvelle rue à travers les jardins du quartier rue de la Cloche / rue Béranger qui aurait permis une densification extrême avec la construction de deux rangées d’immeubles sur les jardins du cœur d’îlot. La restauration se fera au fil des ans jusqu’à maintenant, grâce à des bénévoles encadrés par des compagnons du bâtiment. On obtiendra la médaille de l’Année du Patrimoine en 1980. Fin des années 1970 : obtention du classement de la totalité de la ville ancienne à l’inventaire des sites pittoresques, obtention de la protection des écuries du quartier Boufflers devenu la bibliothèque des Mines, Classement de la villa Javal
.
 Les années 80 : nombreuses interventions sur les Plans d’Occupation des Sols, la sauvegarde de la Chapelle du Carmel.

 Les années 90 : demande de classement ZPPAUP, bataille pour l’annulation du permis de construire de l’IUT en forêt classée, à nouveau des interventions sur le POS.

 Début des années 2000 : levée de boucliers contre le projet Boufflers, commerces de grande surface, immeubles hauts et de style digne des années 1960. Ce projet coûtera sa place au maire promoteur et sera abandonné.
 Ensuite, réalisation d’une photothèque sur toute la ville, enrichie au fil des ans (aujourd’hui environ 12000 clichés) mis à la disposition de la ville et du Patrimoine.
 Depuis 2005 début du projet Magenta, forte implication du Comité pour la mise en valeur de la place du Marché en supprimant la halle des années 1940 ….
mais tous ces projets sont encore d’actualité et nous en parlerons au cours de l’exposé.

LA SITUATION EN 2015

  Aujourd’hui quelle est la situation concernant les règlements de protection ? Nous devons rappeler qu’à Fontainebleau, contrairement à une croyance répandue et d’ailleurs justifiée, très peu de bâtiments, d’espaces verts et aucunes perspectives ne sont protégés.

 La précédente municipalité, avec un maire cultivé et désintéressé, avait lancé et mené à son terme un projet de Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, un gros travail auquel le CDAS a largement contribué. Cette municipalité n’a pas résisté aux coups de boutoir de l’affairisme et le règlement qui répertoriait et protégeait le caractère particulier de notre ville hérité des siècles passés est passé à la trappe.

 Entre-temps, les ZPPAUP ont vécu. Elles ont été remplacées par des ‘Aires de Mise en Valeur du Patrimoine’, terminologie elliptique bien dans l’air du temps ouvrant toutes sortes d’interprétations et par conséquent de possibilités aux aménageurs et aux architectes. Outre que l’adoption de ces Aires de Mise en Valeur faisait tomber tous les règlements et classements préexistant, ce qui leur enlevait beaucoup d’intérêt, elles aussi ont fait long feu. Le Ministère de la Culture parle maintenant de ‘Zones Historiques’. On voit quelle intention est derrière cette définition : telle colline enchantée qui n’aura été chantée par aucun grand poète, telle petite chapelle qui n’aura jamais fait parler d’elle, telle ville dans laquelle aucun traité n’aura été signé pourront être livrés sans recours aux aménageurs du territoire et à la provocation esthétique d’architectes inspirés. La notion de cadre de vie disparaît.

 Et pour Fontainebleau, quel statut ? L’aura internationale du château et de la forêt lui vaudra-t-elle quelques égards ? Actuellement, le Plan d’urbanisme ne repère qu’une quantité dérisoire et d‘ailleurs un choix contestable d’éléments ; la nature de cette protection n’étant d’ailleurs pas précisée. Ceci malgré tous nos efforts pour faire répertorier nombre d’hôtels particuliers de grande valeur ainsi que les cœurs d’îlot, poumons verts de la ville, l’homogénéité des quartiers et la cohérence des rues.

 Qu’espérer en effet quand dans un permis de travaux l’ABF prescrit la conservation d’un élément ancien, l’escalier intérieur de l’hôtel Legris et du Parc en l’occurrence, et que cet escalier est impunément démoli sans aucune réaction de cette administration, dont les bureaux sont à 50 mètres.

 Qu’espérer quand une partie du mur du château sur la rue d’Avon, passée dans le patrimoine de la Ville, est traitée avec une telle désinvolture, sans aucune justification pratique, uniquement pour provoquer .
 Le recours gracieux formulé par le CDAS a été rejeté car l’ABF avait donné son accord (peut-être même l’avait-elle inspiré).
Mur du château


 On voit que l’essentiel de la protection que nous pourrons obtenir tiendra dans la qualité de l’écoute que nous obtiendrons auprès des différents acteurs.
 Avec la mairie, elles sont de plus en plus ténues ou nulles, voire conflictuelles. Par contre elles sont excellentes avec les conservateurs et le président du château qui apprécient nos efforts pour sauvegarder et faire connaître les richesses de la ville et l’interdépendance avec l’histoire du château. Ainsi les quatre manuels de Georges Galipon que le CDAS a édités cette année sont-ils de remarquables moyens de communication largement appréciés des connaisseurs.

 Ces ‘Cahiers d’Architecture’ exploitent le fonds de documents accumulé depuis de nombreuses années - ils ont été précieux dans la conception de la Zone de Protection - et qui n’a cessé de s’enrichir grâce à nos photographes, au travail de terrain et aux recherches historiques des uns et des autres, mais essentiellement de Georges Galipon.
Aujourd’hui 4 cahiers sont disponibles, vous les trouverez ici.

• L’ART D’UTILISER LE GRES DE FONTAINEBLEAU
• FAIENCES ET TERRES CUITES DANS LES FACADES DE FONTAINEBLEAU
• HISTOIRE L’HÔTEL DE VILLE DE FONTAINEBLEAU
• LES AQUEDUCS ROYAUX DE FONTAINEBLEAU

Pour revenir sur nos relations avec la Mairie, Georges Galipon et moi-même avons été reçus l’été dernier par le Maire et son adjoint à l’Urbanisme M. Portelette. Notre but était de leur rappeler les demandes que nous avions formulées l’été précédent et qui étaient restées sans réponse.
 Elles portaient notamment sur

 L’ADOPTION D’UNE AIRE DE PROTECTION, dite AIRE DE MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE AVAP. Le Maire se défausse en disant que c’est du ressort de la Communauté de Communes (dont il est président). Avon lui, n’a pas attendu l’avis des autres communes pour inclure dans son PLU un très grand nombre d’éléments dignes d’être préservés, et si on compare le PLU de Fontainebleau à celui de St Germain en Laye, ville en tous points comparable à Fontainebleau, qui est véritablement émaillé de sites repérés, on est sidéré par le vide sur le Plan de Fontainebleau.

 LA PLACE DU MARCHE
 Outre la démolition de la halle sur laquelle nous étions en phase avec la mairie, nous avions exposé dans une proposition d’aménagement l’intérêt qu’il y avait à prévoir la plantation d’arbres de haute tige aux angles de la place, pour l’agrément du séjour sur la place redevenue marché de plein air et pour mettre en valeur le bâtiment de la Mission. Idée qui a servi pendant la campagne électorale et pour la confection des palissades. Peut-on encore l’espérer ? On nous promet des arbustes en pots !

En revanche, une bonne nouvelle : le projet de halle au pied du Bellifontain est abandonné.

 LE PROJET IMMOBILIER RUE DE FERRARE / RUE DENECOURT
Si nos rapports avec la mairie sont décevants, nous avons en revanche des rapports constructifs et agréables avec les architectes, reconnaissants de l’enseignement de Georges Galipon lorsqu’ils étaient ses élèves au lycée François Ier. Ainsi sur le complexe immobilier qui traverse le quartier à l’arrière de la Surintendance, reliant la rue Denecourt (rue Grande) à la rue de Ferrare. Contre l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France de l’époque favorable à une rupture , mais en total accord avec l’architecte dont le projet avait été contrarié par l’ABF, nous avons ramené le projet qui avait déjà obtenu le permis vers une meilleure intégration au site et à l’architecture de la Surintendance construite par Mansard, sans donner pour autant dans le plagiat. Rappelons que nous nous trouvons à 20 mètres du château.

 Nous n’avons pas obtenu la conservation sur place du magnifique appareil de fenêtre du rez-de-chaussée de l’ancien Hôtel de Foix du 16ème siècle côté rue de Ferrare, un travail de gresserie typique de Fontainebleau contemporain de l’Hôtel de Ferrare son voisin , mais seulement la promesse de sa conservation pour réemploi, de même pour l’appareil d’angle de l’Hôtel de Foix et le premier des deux porches. rue Ferrare


 BOULEVARD MAGENTA : LE PROJET D’HOTEL CAMPANILE, LES HALLES A FOURRAGE
 Dans le but d’assurer la conservation de l’Hôtel Montpensier (Mess Magenta) figurant sur le plan d’Orbay de 1682, mais aussi par ce fait empêcher la construction d’un complexe hôtelier d’une extrême laideur à l’entrée de Fontainebleau, face au château. Le CDAS avait déposé un recours contre la démolition de l’Hôtel Montpensier. Celui-ci s’est terminé d’une manière imprévue : en effet un nouveau permis de construire avait été accordé et nous n’avons pas vu qu’il comportait une clause de démolition rendant caduc le permis de démolir initial. Le tribunal a donc conclu à un non-lieu puisque le permis attaqué était retiré par la Mairie et, modeste compensation, nous a accordé un dédommagement de 1000 € qui nous a servi à régler une petite moitié des frais d’avocat.
 Rien ne s’oppose plus hélas maintenant à cette démolition et à cette sinistre réalisation qui a obtenu l’approbation du Service de l’Architecture et du Patrimoine (plus précisément de la précédente Architecte des Bâtiments de France). On annonce le début des travaux en juin, pour l’heure la végétation vient d’être nettoyée Projet hôtel Campanile

 Après l’échec d’un premier projet d’aménagement des halles à fourrage de l’armée et de leur environnement que nous avions défendu (projet de l’architecte Kachelmann), nous avons les plus grandes inquiétudes pour les halles qui ne bénéficient d’aucune protection administrative.
 Nous avons exposé la situation à Mme MICHARD, nouvelle ABF à qui nous nous étions présentés à son arrivée tout récemment. Nous lui avons remis un dossier sur le quartier Magenta et l’avons alertée sur la menace qui pèse sur les halles, elle nous a répondu rapidement après avoir été sur place, en confirmant que ces espaces sont protégés et que rien ne se fera sans son avis conforme.
 Ces halles font bien l’objet de nouveaux projets, en effet le dernier conseil municipal a entériné la remise en vente avec obligation de conserver et réhabiliter les Halles. La vente du Mess Magenta imposait aussi sa conservation et l’on a vu ce que donnent les engagements.


 LA RESTAURATION DE LA BIBLIOTHEQUE,
 Une grande partie de ce bâtiment était l’hospice de la Charité Royale (ancien hôpital) du17èmesiècle Nous avons demandé au maire que les enduits de façade soient restitués comme à l’origine. Ce vaste bâtiment édifié par la volonté d’Anne d’Autriche en 1646 n’a cessé d’être dégradé à travers différentes affectations. De mauvais ravalements ont supprimé les enduits blonds qui couvraient les différentes façades, de même que le clocheton et les lucarnes typiques.
 Certaines baies ont perdu leur encadrement clair et leur croisée à petits carreaux. Sur la rue de l’Arbre Sec, un porche en anse de panier en appareil de grès et un imposant soubassement à fort bossage de grès ont été respectés, de même que la corniche à jeu de grès et de brique comme cela se pratiquait à l’époque de Louis XIII.
 Nous avons critiqué sans succès le choix de tuiles mécaniques plates et unies alors qu’il eût suffit de réemployer les tuiles anciennes d’excellente qualité qui couvraient la totalité du bâtiment.
 Même observation sur l’oratoire Notre-Dame du Bonsecours sur le boulevard de Melun. On ne peut s’empêcher de penser que des intérêts commerciaux ont prévalu. On se réjouit néanmoins que ce petit bâtiment historique soit sauvé grâce à la pugnacité de Jean-Christophe Laprée qui l’a fait racheter par la ville pour l’euro symbolique et à l’architecte en chef des Monuments Historiques M. Trubert qui l’a très bien restauré. On nous promet la restauration de la peinture de Blondel qui est au plafond et représente l’épisode qui a donné lieu à la création de ce petit oratoire au 17ème siècle.

 MODIFICATION DU PLU SUR LE QUARTIER MILITAIRE CHATAUX
 L’ancien quartier militaire Chataux à l’angle de la rue St Merry et de la rue Clément Matry (haut de la rue des Bois) aurait été précieux pour un agrandissement de l’hôpital réputé trop exigu si le Maire de Fbleau qui remplit également la fonction de président de l’Association des Hôpitaux de France avait eu à cœur l’avenir de l’hôpital public de Fontainebleau.
 Au lieu de cela, il a mis en œuvre une modification du Plan Local d’Urbanisme afin de permettre la construction d’immeubles présentant une forte densité et de trop grandes hauteurs par rapport aux immeubles environnants. On est également stupéfait de constater un empiètement sur les droits du voisin, c’est-à-dire l’hôpital public placé sous sa tutelle, par le gel d’une bande de 7 mètres de profondeur tout le long de la mitoyenneté.
 Nous avons relevé ces anomalies lors de l’enquête publique et dans les réunions dites ‘de concertation’, et nous avons présenté une contre-proposition d’aménagement avec une implantation plus intelligente respectant les éléments d’architecture anciens à conserver, avec quasiment la même offre en capacité de logements. L’hémicycle et les pavillons d’entrée auraient été conservés et la vue sur l’ancienne caserne réaménagée en appartements dégagée comme elle l’a été voulue lors de sa conception.

Entrée du quartier Chataux Plan du quartier Chataux Rue St Merry
 Après le refus au mois de juin de notre recours gracieux contre cette modification du PLU, le CDAS a consulté le cabinet ACACIA à Melun, Me Rouquette, spécialisé dans le droit de l’urbanisme, qui a trouvé qu’un recours au TA aurait peu de chances d’aboutir, les motifs de fond étant assez faibles. Guillaume Bricker signale qu’il y aurait encore par la suite la possibilité d’attaquer le futur permis en faisant jouer l’illégalité du PLU pour violation de la loi (« exception d’illégalité » - arrêt de Courbevoie).

 LE COMPLEXE HOSPITALIER – L’ANCIEN HOPITAL
 C’est un véritable démantèlement de l’hôpital qui semble s’enclencher avec la mise en vente du très grand pavillon Philardeau (construction des années 1930 sur le boulevard du Maréchal Foch) et la vente annoncée également de la partie ancienne de l’hôpital du 17ème siècle, ancien Hôpital de la Sainte Famille construit sous Louis XIV en 1696, avec une chapelle, dont l’entrée est sur la rue Clément Matry (Rue des Bois). Elle consiste en deux quadrilatères sur deux cours carrées dont la première est classée.  Ces bâtiments d’une remarquable qualité architecturale sont laissés dans un état d’abandon désolant.
 Ces disparitions sont destinées de toute évidence à faire de l’immobilier.
 La Mairie parle de déplacer les administratifs à 5 km de là à Valvins, dans les locaux maintenant vides de l’école d’ingénieurs.
 Quid de l’offre médicale ? du personnel ? de l’Ecole d’infirmières ? Va-t-on vers la disparition de l’Hôpital public ?

ZAC AUTOUR DE LA GARE
 La Ville de Fontainebleau a laissé à la Ville d’Avon la maîtrise de l’aménagement des deux parcelles de part et d’autre des voies du chemin de fer que la SNCF et Réseaux ferrés de France mettent en vente. C’est pourtant bien la gare de Fontainebleau, l’entrée dans la Ville, sa carte de visite et sa carte d’identité qui se trouve là, touchant la forêt domaniale.
 La Ville d’Avon prétend jouer la concertation. Le CDAS d’Avon s’y est employé assidûment depuis plusieurs années et constate que ses observations ne sont pas entendues. Aujourd’hui le projet semble bouclé sans espoir d’amélioration.
 Lors d’une réunion sur le site, j’ai personnellement réitéré mes observations très critiques sur ce projet de surdensification d’un site fragile et enclavé pour d’autres usages que les besoins des voyageurs.
 Il est question d’une ‘ZAC’ avec construction de tours de bureaux et d’habitation ce qui est une véritable folie. Ces terrains sont des remblais d’une faible surface de part et d’autre de la voie. Les deux parcelles en question sont encaissées et enclavées, sans autre accès possible que les voies existantes étroites et malcommodes, déjà insuffisantes. L’immédiate proximité du trafic ferroviaire les rend impropre à des logements et toute construction en hauteur mettra dans l’ombre les habitants de la rue des Yèbles et de la rue du Viaduc. Les vues sur la vallée et la forêt seront fermées.
 Ces deux parcelles sont indispensables au service des voyageurs et des habitants, à l’accueil des touristes, aux services de transport et au stationnement, ce qui n’exclue pas la conservation des grands arbres existants.
 Le CDAS d’Avon soulève également un montage financier défectueux, le bétonnage payant les dépenses (achat du terrain, coût des études et des prestations de l’aménageur, coût de la construction et des aménagements). « Or l’Etat, propriétaire via RFF, peut faire pression en faisant varier le prix du terrain. Ce processus est dangereux, car si la Ville ne veut rien payer, elle sera obligée de construire massivement au péril de la qualité de vie des habitants de l’agglomération. Avec le contrat avec Aménagement 77 la Ville s’est enferrée et chaque année la facture gonfle, poussant encore à surdensifier le site.»

PARC ET CHATEAU DE BELLEFONTAINE
 C’est un château magnifique. Avec son parc, ils sont situés en bordure de la forêt de Fontainebleau dominant la Seine, sur la commune de Samois. Le parc est partiellement couvert par le classement ‘forêt de protection’ et totalement par Natura 2000.
 Ancienne propriété des princes Troubetzkoï et Orloff, membres de la noblesse et de la diplomatie russes, amis et soutiens de la France pendant et après la guerre de 1870, aujourd’hui propriété délaissée de la Ville de Paris qui cherche à s’en défaire, elle fait l’objet d’un projet de 53 emplacements d’une aire de gens du voyage sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté de communes du Pays de Fontainebleau.

Château Bellefontaine

 L’intercommunalité dispose pourtant de terrains aménageables facilement, sans nécessité de détruire un site. Elle préfère naturellement les lotir et s’attaquer à une zone naturelle et historique, et pour cela n’hésite pas à demander le déclassement de la protection forestière. Un éventuel décret en Conseil d’Etat de déclassement serait une aberration : la forêt de protection a justement pour but d’éviter de nouveaux empiètements.
 Dans une motion commune, de nombreuses associations ont exprimé leur souhait que la forêt de Fontainebleau et ses dépendances soient désormais reconnues comme intouchables, que le patrimoine culturel qui l’environne soit reconnu à sa juste valeur, que les projets se fassent sur des sites mieux appropriés et à un coût plus acceptable.
 Plusieurs recours gracieux ont été adressés au président de la Communauté de communes, ils viennent d’être rejetés de manière laconique et semble-t-il arbitraire puisque le maire d’Avon a déclaré ne rien savoir.
 Un recours au Tribunal Administratif est envisagé.
 Par ailleurs nous nous réjouissons de l’excellente restauration des façades de l’Hôtel de Lamballe et du couvent des Augustines rue Béranger ainsi que plusieurs maisons de ville.


 2 --- Rapport financier
par M. Francis Ménard, trésorier

Recette : Les cotisations et dons de l’année sont de 3985 €, un niveau moyen avec un nombre d’adhérents stable, en complément les prestations habituelles de 750 € pour la Maison des Compagnons (tâches administratives et entretien jardin).

Nouveau : la vente des brochures dont nous vous avons largement informé a rapporté 5200 € pour des dépenses. (maquettage et impression) de 2607,45 €, soit un gain de 2600 €.

Dépenses : Le total (hors frais de réalisation des brochures) est de 4250,29 €. Les dépenses de fonctionnement sont stables, avec en communication un tract concernant le quartier Chataux et une plaquette de présentation des brochures diffusés tous deux très largement. Il n’y a pas de dépenses exceptionnelles cette année.

Le résultat est donc positif de 3072,72 €
En tenant compte de la trésorerie de 1061,47 € disponible en fin 2014 le solde au 31/12/2015 est de 4134,19 €.

Suite à ces exposés il est procédé au vote donnant quitus :

• Quitus du rapport moral, à l’unanimité

• Quitus du rapport financier, à l’unanimité


 3 --- Élection des administrateurs

Renouvellement des mandats :

  Sont à renouveler les mandats de Mmes Nizart et Vincent, MM Ménard et Rives.
Leur mandat est renouvelé à l’unanimité.



Élection de nouveaux administrateurs :

  Présentation des candidatures de Mme Françoise Lardet, M. François-Xavier Leclair

Ils sont élus à l’unanimité.


 4 --- Questions diverses

Il n’y a pas de questions diverses, l’assemblée prend fin à 17h30.

Signé : La Présidente Jacqueline Nizart        La secrétaire générale Annie Vincent



Élection du bureau suite à l’Assemblée Générale

 L’élection du bureau a eu lieu lors de la réunion du Conseil d’Administration du 11 avril 2016.

Suite au vote, le bureau est constitué comme suit :

 Présidente : Mme. NIZART Jacqueline, réélue à l’unanimité
 Vice-président : M. SAVATIER Bertrand, réélu à l’unanimité
 Secrétaire Gale : Mme. VINCENT Annie, réélue à l’unanimité
 Secrétaire : Mme. LARDET Françoise, élue à l’unanimité
 Trésorier : M. MENARD Francis, réélu à l’unanimité